| Ven 8 Avr - 12:13 | PRIOR AUREL OXIA Original Artwork - Bonno Informations générales Nom : OXIA Prénom : Prior, Aurel Surnom : HORUS Âge : 10 Orientation sexuelle : Indéterminée Nation : Boreas, IoleProfession : Gamin des rues Bénédiction & Don : [ underaged ] Explication : Caractère It's burning up in my mind
Tu me vois. Tu me vois pas. Tu me vois. Tu me vois pas.
Prior, il dit souvent que son unique talent, c'est sa capacité à se faire oublier. Et quand il dit ça, il y a quelque chose d'à la fois infiniment triste et infiniment grand.
C'est qu'un gosse, Prior. Un gosse comme ceux après qui on râle et on se plaint, et puis à qui on finit par pardonner, même si parfois, c'est quand même vachement à contrecœur. Mais bon, c'est là tout le privilège d'être un gamin, n'est-ce pas? Savoir profiter de son apparente vulnérabilité comme d'une arme de persuasion massive. Pour remercier le peuple, il pourra même exécuter une courbette. Prior, il a en lui cette joie de vivre qu'on lui trouve quasi permanente, un sourire espiègle et un regard qui l'est tout autant. C'est un bonhomme un peu étrange, qui semble trop vieux pour n'avoir que dix ans, il semble avoir réponse à tout et fait croire qu'il a déjà trop réfléchi sur le sens de la vie et sur la vie elle-même. La plupart du temps, il lâche ses petites philosophies, l'air de rien, les applique surtout, et se laisse déceler dans les gestes qu'il ne cherche pas à donner à interpréter. Il prétend que ça ne sert à rien, de chercher des réponses à tout ce qui passe, qu'il faut simplement exécuter ce qui nous traverse la tête, ça évite de deux choses l'une: avoir des migraines et regretter. Ce sont d'ailleurs des causes à effet très liées, affirme-t-il. Parfois cependant, il a cet air si sérieux qu'on a envie de se moquer. Quand on lui demande ce qui se passe, ses yeux se perdent dans un vague lointain et brumeux, tandis qu'il agite la main: ce n'est rien. Tu peux pas comprendre. Tu verras quand tu seras plus grand. Mais Prior, c'est toi, l'enfant. Arrête de nous faire peur, comme ça. Il faudra revenir le lendemain, comme si rien de spécial n'était arrivé. Alors seulement, il autorisera les choses à reprendre leur cours.
- Tu fais quoi, demain? - Quelle heure, quel temps? Pourquoi tu vis? Pourquoi tu meurs? Le ciel, il est composé de quoi à ton avis? Tu sortiras avec qui dans six mois? T'as prévu quel nom pour ton enfant? Je sais pas, moi, Leilya, je sais rien, je sais pas.
Il évite les questions avec d'autres questions, déteste planifier, détester envisager. Ca ne veut pas dire qu'il ne le fait pas, mais les deux ne sont pas incompatibles. Penser à l'avenir, il estime en avoir suffisamment à faire avec le présent. Il n'a pas tout à fait tort non plus, même si les mauvaises langues diront qu'il essaie de fuir en permanence, que les responsabilités, il aura tôt fait de s'en débarrasser. Ca non plus, ça ne lui plaît pas, qu'on projette des cartographies de tout ce qu'il va faire, utilisation d'un présent indicateur de temps futur. On se moquait de lui, c'était évident. Evidemment que ce n'est pas vrai.
Les adultes, parce qu'ils ont la sale manie de chercher à tout comprendre; et puis juste les autres, ça les agace, ce petit bout de rien qui joue les insaisissables. Parce que Prior, il est comme ça, à à la fois trop se livrer et en même temps se dérober. Il a ce truc qui le rend inaccessible, renfermé, ce paradoxe énorme qu'il laisse entrevoir, au milieu de ses réactions spontanées, et l'affection qu'il distribue à grandes brassées. Il vous saute au cou, vous couvre de baise-main, livre ses émotions sans médiateur entre la montée au cerveau et le geste qui l'accompagne. Il a cette indépendante dépendance qui vous somme de le chérir et de l'épargner, alors qu'au fond, en vérité, c'est lui qui jongle pour ne mêler personne à ses tracas. Il pourrait déplacer des troupeaux de mufles entiers, en secret, juste pour ne pas avoir à alarmer qui que ce soit; ça ne vous regarde pas. Au mieux, il faudra l'observer furtivement. Il aimerait tellement protéger tout le monde.
En bout de course, il ne lui reste que le mensonge. La vérité, elle fait trop mal. La vérité, elle se fout de votre gueule.
"Il ment comme il respire.", ce que la dame en charge de son dossier énonce en premier, à chaque demande d'adoption qu'il a reçu. Ce n'est pas une critique. Ou même vraiment une remarque pour soulever les crasses du monde. Le monde est cruel. Non, c'est un état de fait, pas moins simple ou tordu qu'un autre. A la limite, une mise à l'épreuve. Que peu passent. Personne, en fait, jusqu'ici. Il ment comme il respire. Le nez levé, Prior vous fixe droit dans les yeux, une lueur de défi, un jeu silencieux. Pour vivre, il faut apprendre à raconter des âneries, sinon, on ne vous accorde pas le moindre sérieux.
Au fond de lui, il crève d'envie de ressembler aux autres gamins.
- Bonjour M'dame, vous avez entendu la réclame aujourd'hui? - Bah? - Au revoir M'dame, c'est pas très grave!
Il virevolte. On croirait un coup de vent, impermanent.
Prior a peur de mourir, même si on lui dit que c'est impossible, parce qu'il est des légendes plus que de l'humain. Il est un mot, une idée, Prior est un concept qui plane dans la vie de tous comme un grand, très grand oiseau, de nuit, de jour, qui disparaît de temps à autres, mais jamais très longtemps avant de ressurgir, les yeux immenses de questions, des questions plus nombreuses que les réponses qu'il a pourtant par milliers. Prior est chiant, alors on le rassure, on ne peut pas l'oublier; et tant qu'il y aura quelqu'un pour se rappeler de lui, il ne mourra pas. Jamais définitivement.
Ca ne le convainc pas tout à fait. Peut-être parce qu'il n'a pas une très bonne mémoire, qu'il efface progressivement, de manière sélective, il choisit précisément les souvenirs qu'il accepte de garder et parfois, fait des mauvaises manipulations dans son cerveau, progresse dans la tâche à la lenteur des escargots, réagit quelquefois à retardement, le temps d'intégrer une blague ou une autre donnée. Il peut énoncer des événements avec détails et couleurs, pointer du doigt la moindre anomalie d'un paysage et simultanément ne pas intégrer avec qui il parle depuis une demi-heure.
Lui-même n'a que l'impression d'être un pantin mal réglé. Histoire
U N D E R N E A T H T H E W A T E R F A L L - On... Va y réfléchir. - Prenez votre temps. La décision n'appartient qu'à vous, après tout. Les chaises raclent le sol, et le bruit sourd de corps qui se lèvent; le froissement des tissus, et des murmures inintelligible; jusqu'à l'écho de la porte qui se referme dans le son caractériel du loquet qui s'enclenche. Elle referme le registre sèchement, un soupir las qu'elle peine à retenir. La matinée a été longue, elle avait vu naître la naissance d'un espoir, l'impatience, l'angoisse, la frustration, le désespoir, la résignation. Elle n'avait plus qu'à clore la boucle, le cœur lourd et les mains tremblantes. A force, elle n'avait plus peur, seulement une tendresse qui lui devenait douloureuse. Sa dernière piqûre d'adrénaline. - Je suis désolée, le transfert a encore échoué. Du coin de l'oeil, elle peut voir le rideau épais qui s'agite, et sous les tentures, bientôt, un visage aux cheveux désordonnés et à l'expression impassible apparaît. D'habitude, elle sent sa poitrine qui se détend, tandis qu'elle tourne la tête pour le contempler pleinement, et un amour tant maternel que fraternel l'étreint. Si ça ne tenait qu'à elle, elle y superposerait un fils. Elle pourrait l'appeler son fils. Mais ça ne tient pas qu'à elle. - Tu sais, HORUS, si tu le voulais, ça ne serait pas si compliqué. Elle esquisse un sourire triste, la lèvre inférieure pincée entre ses dents. Un goût de sang envahit sa bouche, qu'elle ravale en inspirant profondément. Dans la goulée métallique, il y a toute l'impuissance qui l'habite, et tout le courage qu'elle s'intime d'avoir. De l'autre côté du bureau, il la contemple avec ses yeux fixes et perçants, et son immobilité lui fait encore peur, même si depuis, elle a appris à se faire à ce drôle de rituel, cette routine par soubresaut. Les mèches d'un châtain cendré qui encadrent sa figure ronde de l'enfance remuent à peine; et elle se met à compter mentalement avant chaque respiration. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six... Dix secondes. Ca fait long. - Non non, ce n'étaient tout simplement pas les bons. HORUS déchire sa mine stoïque d'une oreille à l'autre, des fossettes se creusant et ses prunelles qui pétillent de nouveau. Le changement s'est opéré de façon si fugace qu'elle n'a eu que le temps de cligner les paupières, et se demander si de nouveau, ce hors-temps n'était pas juste le fruit d'un songe éveillé. Sa peau a repris des couleurs et son teint à la fois mat et laiteux a rosi légèrement. Il vit. Vibre. Inhale et exhale. Le sang court entre les veines, l'aorte, les muscles, et ses vêtements ont cessé d'être des pièces de marbre colorées. C'est un enfant de chair, aux yeux pers et brillants. Il a la tignasse folle, qui lui retombe sur le bout du nez, qu'il repousse de sa manche trop large. Xilia tend ses doigts vers la bouille d'un brun pâle, sur ses ongles, son vernis bleu part en écailles, et son index vient effleurer le garçonnet, une caresse légère qu'il n'autorise qu'à elle. Sa manière de lui dire qu'elle a bien travaillé. Qu'elle s'est bien battue. Il est arrivé il y a six ans déjà, et elle pouvait voir alors toute sa vulnérabilité frêle. Elle se souvient de ses vêtements souillés, de ses hématomes d'un jaune verdâtre sous les veines qu'on discernait à travers la chair cireuse, de ses difficultés à respirer. Mais surtout, elle se souvient de ce qui l'avait frappée: elle se souvient du regard calme et brillant, et de la tension de détresse qui se morcelle lorsque le nouveau venu s'était mis à promener son nez sur les étagères, presque humant et analysant, touchant en bondissant tout ce qui se présentait à lui . Elle se souvient de la question muette et effarée qu'elle avait lancé à l'assistante sociale pour voir s'y refléter le même désemparement perdu et sonné. Elle se souvient de sa voix babillarde et fluette lorsqu'il l'avait noyée d'interrogations mystiques dont elle n'avait pas de réponses. Sur la fiche médicale du psychologue, il y avait quatre mots. "Tendance sociopathologique à surveiller." * UC. Particularités ✕ J'aime les patates douces ✕ J'aime les sablés bretons ✕ Les chats ça ronronne ✕ Quand je suis seule chez moi je gueule #MDR Yo tout l'monde c squeezie En fait non, moi c'est juste White, j'aime bien faire bêta-lecteur à mes heures perdues (passion la plus géniale du monde. (sic)), et c'est Hiroe/Delphes/Bely/Upsilon/putain-mais-t'as-combien-de-pseudos, bref votre fonda chiante qui a joué du violon. Mal. Vous pouvez insérer ici un smiley skype jaune bien immonde. Je suis un peu rouillée du RP, j'espère que vous m'en voudrez pas trop; sinon je suis réputée pour faire des fiches longues mais je promets de ne pas éterniser celle-là (enfin, je vais essayer) (d'ailleurs, ma description du caractère est sûrement soumise à révision. Y'a des trucs un peu bâclés pas bien fait dedans). Et sinon j'aime bien regarder l'Eurovision sur Tumblr, comme tout bon déchet humain qui se respecte. |
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